2012/08/18

Le P'tit Frère

Voilà, ça y est, le P'tit Frère est arrivé.

Déjà tout ne s'est pas passé comme prévu. Mais je devrais être habituée, ça ne se passe JAMAIS comme prévu. Comme Junior était né par césarienne et que mon col ne voulait pas s'ouvrir tout seul, et qu'à la maternité ils n'aiment pas déclencher un accouchement avec des médocs dans ces conditions, et étant donné que je ne pouvais décemment pas accueillir P'tit Frère jusqu'à ses 18 ans dans mon giron, mon ours gynéco a donc prévu une césarienne pour le 14 août au matin.

Ca ne me réjouissait pas plus que ça, d'une je trouvais que ce col était une grosse feignasse, et puis l'idée de passer encore 8 jours à l'hosto avec une fermeture éclair sous le nombril ne m'enchantait guère. L'idée d'être en convalescence pendant près d'un mois après ça ne m'enchantait pas plus, sachant que cette fois je n'aurais pas autant mon Chéri à mes côtés et qu'il y aurais Junior en plus à s'occuper par rapport à la dernière fois. Bref, la césarienne, je la sentait moyen moins quand même.

Du coup, le vendredi de la semaine dernière, j'ai dit à Chéri : "c'est pas possible, il faut qu'on aille marcher des heures, ça le fera venir." Non seulement il a dit ok, mais en plus y'avait les JO à la télé, autant vous dire que j'ai dû être plutôt persuasive.

On a donc déambulé tant bien que mal dans les rues de Cherbourg où les commerçants ont eu la bonne idée de faire une braderie pour nous occuper un peu, c'est gentil. J'en ai profité pour me racheter un nouveau portefeuille, Chéri voulait de l'anchoïade (chacun ses priorités), bref, à la fin, j'avais bien mal aux jambes et au pieds, mais au ventre, pas du tout.

En début d'après-midi j'ai eu rendez-vous avec le gynéco qui devait m'opérer le mardi, qui me répète que le col n'a pas bougé et qu'il ne bougera pas tout seul, allez on se revoit mardi matin, madame.

Scrogneugneu.

Bon et puis dans la nuit, j'ai eu une petite dizaine de contractions douloureuses. Pas assez pour secouer chéri en hurlant qu'il faut qu'on y aille (j'aurais adoré faire ça), mais suffisament pour me mettre la puce à l'oreille.

Le lendemain matin, de nouveau des contractions, certaines douloureuses, d'autres non, mais relativement régulières (toutes les 5-8 minutes environ). Bon bon bon. Allez on va faire un tour à la maternité, ça ne coûte rien.

Là on m'examine, mais le col à à peine bougé (mais un peu quand même), on pense que non, ça n'est pas un vrai travail, rentrez chez vous madame.

On mange, le temps passe, et les contractions deviennent sacrément douloureuses, je suis à quatre pattes en train de décéder à moité affalée sur la table du salon, et je rend mon déjeuner. Bon cette fois, on y retourne.

Nouvel examen, ah mais oui le col a bougé, vous restez là madame. Cool.

Je continue à décéder sur mon lit, avec l'agréable sensation qu'on me marque les reins au fer rouge toutes les 5 minutes. Et moi, je dois souffler doucement comme si je gonflais un ballon. Je sais pas si vous imaginez la scène, mais quand on se fait marquer au fer rouge, gonfler des ballons, c'est pas trop la priorité. Mais bon, je suis disciplinée, je souffle. Je douille et je souffle. Et je me fais arroser au brumisateur par Chéri.

On me propose "si je veux" un suppo pour calmer un peu la douleur. On m'explique que ça ne calmera pas les contractions et que le travail continuera normalement. Si je veux... Tu parles que je veux ! je me le mettrais dans le nez s'il fallait !

A partir de là, pouf, ça va mieux dis donc. Bon c'est pas encore l'extase, mais j'arrive à m'endormir entre deux contractions, je ne sais pas bien comment j'ai pu m'endormir comme ça toutes les 5 minutes, mais bon.

Chéri rentre, on lui dit que s'il y a du nouveau on l'appellera, mais que là, il y en a pour plusieurs heures et que ça ne sert à rien qu'il reste. Qu'il se repose. On ne lui propose pas de lit, on n'en a pas (enfin à part celui qui est juste là à côté de moi, mais comme il y a deux panneaux dessus qui disent "NE PAS SE SERVIR DU LIT SVP" j'imagine qu'ils ne tiennent pas trop à l'utiliser).

La nuit se passe comme ça : suppo, dodo, fer rouge, dodo, fer rouge, dodo, fer rouge, suppo, dodo, fer rouge, dodo, fer rouge etc...

Au matin, Chéri revient, frais et dispo. Moi je suis dispo aussi, mais un peu moins fraîche. A un moment, on revient m'examiner, et hop, on me dit que c'est bon, il est temps d'aller en salle de naissance. On va pouvoir me donner la péridurale. Woohoo ! On me met sur le dos, je douille de plus en plus, je ne peux plus me servir de ma main gauche parce qu'une infirmière est en train de la percer de toute part pour me poser une perf, et la main droite est privée de sang toutes les 10 minutes par l'appareil qui me prend la tension. Résumons : fer rouge, ballon, garrot au bras et impossibilité de prendre une position qui soulage un brin. voui voui voui... nan mais j'ai changé d'avis, je veux la césarienne en fait !

A ce stade,  je plains très sincèrement toutes celles qui ont dû se passer de la péridurale alors qu'elles l'auraient voulu. J'ai beau me considérer comme ouverte d'esprit et pleine d'imagination, je ne parviens pas à comprendre qu'on puisse la refuser. Enfin si, à froid, il y a des raisons très respectables, mais dans le feu de l'action et quand on souffre à ce point, je vous jure qu'on a du mal à imaginer que qui que ce soit préfère cette douleur à un quelconque soulagement. Je ferais un espion exécrable, j'avoue tout ce qu'on veut sous la torture, pourvu que ça cesse !

Bref, je vous passe les détails, on me dit de pousser, je pousse (chuis disciplinée j'ai dit), et P'tit Frère est enfin là. Il s'est fait caca dessus me dit la sage-femme, il en a tellement partout qu'elle préfère lui donner un bain là tout de suite, c'est pas possible. Chéri a coupé le cordon, c'est ce qu'il voulait, je suis heureuse qu'il ait pu le faire. J'espère seulement qu'il n'a pas vu de choses trop beurk de ce côté-ci de mon anatomie...

La suite je nous la garde, ce sont des moments tendres et doux, une découverte de ce petit être, à ce moment-là je ne le trouve pas très beau, il est tout rouge et tout gonflé, mais je changerai d'avis dans quelques jours. Je ne le sais pas encore, mais c'est un vrai petit ange.



A présent je suis rentrée, et le rythme est assez étrange. Je m'attendais à ne pas voir le jour et je me retrouve à m'ennuyer. Je souhaite presque qu'il se réveille pour avoir un truc à faire. Je pensais ne pas réussir à m'organiser, et je découvre que je reprend mes marques très vite. Je pensais chambouler tout mon quotidien, et je découvre que je ne sais même plus ce que je faisais de mes journées. Je pensais que Junior serait un grand-frère collant, et je le découvre intrigué, avançant à tâtons, apprivoisant doucement ce petit nouveau, n'osant pas le toucher ni l'approcher de trop près. Je pensais que ça serait horrible et je trouve ça merveilleux. C'est comme un puzzle qui serait enfin complet, ou plutôt une scène de théâtre sur laquelle on a enfin posé le dernier décor, et on va pouvoir commencer à jouer pour de bon. J'ai l'impression d'être au début d'une nouvelle histoire, et je trouve ça enthousiasmant.

Bien sûr, il reste des doutes, mais la vie coule facilement. P'tit Frère est un bébé plutôt facile, il dort beaucoup, mange bien, ne pleure pas souvent, flotche un peu trop à mon goût (et un peu trop souvent une fois que j'ai enlevé la couche), mais il est adorable...

Ah ben voilà, je voulais faire un post rigolo et vous parler de la découverte du tire-lait, instrument glamourissime à souhait, qui fait également boule anti-stress et appareil de musculation des bras (en réalité, c'est mon futur bon de sortie si je veux pouvoir aller me faire un ciné avec Junior, alors glamour ou pas hein). Et bon pis finalement, je vous ai fini ça en un long texte mielleux à souhait tout plein de guimauve...

Fichues hormones...

E.

2012/08/08

Le grand perdant des jeux olympiques

Ce qui est étrange dans ces jeux olympiques, hormis le fait que j'ai totalement oublié à quoi pouvait bien servir ce grand appareil noir dans le salon avant qu'il se mette à diffuser du sport en continu, c'est quand même le grand manque de sens commun en ce qui concerne le style des athlètes.

Je veux dire, okaaaay ils sont là pour faire du sport, ils sont couverts de sueur toute l'année et c'est un peu l'occasion de montrer qu'on peut être sportif ET glamour, mais comment dire... des fois c'est pas tout à fait ça.

Allez on se moque un peu ? (c'est l'été, tout ça...)

Voilà donc ça c'est une coiffure qui n'a jamais existé hein...


Nan mais là c'est pas possible non plus, pis dans l'effort ça ressemble plus à rien.

Oui ok t'as gagné... mais non.

Mmh mmh.. intéressant... mais c'est pas possible non plus hein, allez allez faut pas rester là madame.


Un charmant monsieur... ah on me dit que c'est une dame... oups...


Oula... ah ouais quand même. 

Bon et puis allez, pour se remettre de tout ça, deux athlètes rrrrrrrh juste pour le plaisir :



Me remerciez pas, c'est cadeau.

Bonnes vacances les filles !

E.